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Actu'quotidienne
26 juillet 2008

OMC - Dernières tractations avant l'accord ?

Vendredi soir, le ton était clairement à l'optimisme et le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, se disait "très confiant" sur les perspectives d'un accord sur les négociations du cycle de Doha. Samedi, s'il a réaffirmé sa satisfaction devant le "soutien" de la majorité des membres de l'UE, il a dû relativiser quelque peu et reconnaître que plusieurs Etats européens avaient exprimé leurs "préoccupations". Notamment sur la question des appellations d'origine de produits agricoles comme le roquefort ou le jambon de Parme que l'UE souhaite faire protéger par l'OMC.

Au final, pas d'aboutissement dans l'immédiat des discussions, déjà lancées depuis sept ans : elles ont été prolongées jusqu'à mercredi. Et les Etats membres de l'UE, après la présentation des dernières propositions de compromis, ont estimé qu'il faut "améliorer l'accord" en projet, a souligné la secrétaire d'Etat française au Commerce, Anne-Marie Idrac, dont le pays préside l'UE. Pour sa part, Silvio Berlusconi a téléphoné à Nicolas Sarkozy pour lui signaler sa "profonde préoccupation" devant le projet d'accord de l'OMC qui "ne tient pas compte de façon adéquate des intérêts italiens".

Le Brésil ouvre une brèche, l'Inde traîne les pieds

Ces ultimes tensions intra-européennes ne sont pas les seules : à l'heure qu'il est, les principales puissances commerciales (qui sont, outre l'UE, les Etats-Unis, le Brésil, l'Inde, la Chine, l'Australie et le Japon) tentent de convaincre les 153 Etats membres de l'OMC d'approuver l'ébauche d'accord préparé par le patron de l'institution Pascal Lamy. Mais l'Inde a fait entendre une voix discordante, New Delhi cherchant à la fois à protéger ses centaines de millions de petits paysans et ses industries naissantes de trop fortes baisses des droits de douane. La négociatrice américaine, Susan Schwab, a ainsi accusé "une poignée" de grands pays émergents de "menacer vraiment ce cycle de négociation". Le Brésil, fer de lance des pays émergents, s'est a contrario déclaré "le premier pays à avoir accepté le texte de Pascal Lamy", selon le ministre brésilien Celso Amorim. Les positions divergentes du Brésil et de l'Inde divisent désormais les pays en développement.

Le projet de Pascal Lamy stipule qu'un pays puisse augmenter ses droits de douane jusqu'à 15% au-dessus de ses niveaux actuels si la flambée d'importations dépasse 40%. L'Inde, l'Indonésie, la Turquie, les Philippines et des représentants du groupe africain jugent que ce seuil de 40% est trop élevé et les empêchera de déclencher le mécanisme de sauvegarde. A l'inverse, des exportateurs comme le Paraguay, l'Uruguay, le Costa Rica et le Chili ont indiqué qu'ils souhaitaient une utilisation la plus restrictive possible de ce mécanisme de protection. Le chapitre agricole n'est, par ailleurs, pas le seul à poser problème : sur celui des produits industriels aussi, les pays émergents s'opposent également à une trop grande ouverture de leurs marchés à la concurrence des pays développés.

Source: tf1.lci.fr

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